Le terme « néo-banque » est entré dans notre quotidien peu à peu jusqu’à devenir partie intégrante de notre vocabulaire. Des millions de personnes utilisent aujourd’hui ces banques dématérialisées qui rivalisent avec les banquent traditionnelles. Mais que sait-on de ces banques nouvelle génération ? On vous explique tout en 4 point.
Une néo-banque, c’est quoi exactement ?
Ces établissements ont vu le jour il y a quelques années et sont également appelés « banque mobile » ou « banque digitale » puisque toutes les opérations bancaires sont dématérialisées et peuvent se faire depuis un smartphone. Ces banques sont des Fintechs (entreprises qui développent des technologies innovantes dans la finance) proposant des services spécifiques dont ne disposent pas les banques traditionnelles. Leur succès réside dans leur capacité à agréger plusieurs briques technologiques afin de proposer le meilleur des services dans des domaines définis, à des tarifs compétitifs (outils de gestion, paiement, application fluide et ergonomique...etc.). Elles sont de plus en plus nombreuses. On peut citer Revolut, N26, Nickel, Qonto, Shine ou encore Ditto Bank.
Quelle différence entre les néo-banques et les banques en ligne ?
La principale différence se trouve dans leur nature même :Les banques en ligne sont des véritables banques, filiale de banques traditionnelles auxquelles elles appartiennent. Les néo-banques sont de simples établissements de paiement indépendants qui, pour certaines, disposent d’agrément pour offrir leurs prestations de service.De plus, les banques en ligne ont été plutôt conçues pour une utilisation sur ordinateurs, alors que les néo-banques sont intégralement pensées pour une expérience sur smartphone.
Les avantages et les limites des néo-banques
Les néo-banques comportent-elles des risques ?
Malgré leur popularité croissante, les néo-banques peuvent être exposées à des risques, dus à leur mode de gestion dématérialisée.
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En premier, le risque de fraude externe est important (fraude documentaire, fraude sur les moyens de paiement) car il n’y aucune éligibilité.
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Il y a également un risque de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme puisque l’entrée en relation se fait à distance et il n’y aucun moyen de prouver l’identité du souscripteur ainsi que de vérifier sa solvabilité. Il faudrait que les néo-banques s’appuient sur des dispositifs numériques déjà existants en France afin de sécuriser leurs technologies.
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Le véritable problème reste la transparence de ces banques et le risque réglementaire. Par exemple, Revolut est une Fintech britannique, elle a pourtant fait le choix de déposer sa demande d’agrément d’établissement de crédit en Lituanie. Bien que ce pays soit membre de l’Union Européenne, la réglementation est différente de celle en France, cela peut à terme remettre en cause le modèle de ces établissements bancaires. Selon Silicon Republic, le parlement lituanien examine actuellement un projet de résolution, visant à enquêter sur la compatibilité des activités de Revolut avec les intérêts du pays. Une démarche qui pourrait aboutir au retrait de la fameuse licence (le lien entre le patron de Revolut et le gouvernement russe déplairait à la Lituanie par ailleurs). Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres démontrant qu’un changement réglementaire conduirait à l’arrêt brutal du modèle de ces Fintech, avec des conséquences négatives pour ses utilisateurs.
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On peut s’interroger sur la garantie des dépôts. Dans les banques traditionnelles, les avoirs sont garantis à hauteur de 100.000€ en cas de faillite de la banque. Ce n’est pas le cas des néo-banques. En effet, la garantie des dépôts concerne uniquement les établissements de crédits. Selon Thierry Dissaux, président du directoire du FGDR (Fond de Garantie des Dépôts et de Résolution), « la garantie des dépôts couvre les établissements de crédit. Sans agrément d'établissement de crédit délivré par l’ACPR, les dépôts ne sont pas couverts ».Ce qui implique qu’une faillite de néo-banque ne serez pas couverte par une garantie.
La modernité et la facilité d’utilisation des néo-banques les rendent très attractives. Elles correspondent à la demande des Millénials, désireux de faire des transactions à travers le monde sans entraves. C’est une avancée majeure pour le système bancaire et financier et pour les utilisateurs. La révolution est en marche mais le risque d’une réglementation répressive par les Etats est très forte. Comme pour les crypto-monnaies, les risques de hacking, le blanchiment et le financement du terrorisme sont également les points faibles naturels de ces Fintech qui pourront freiner leur émergence. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Sources : CBanque, Banques-en-ligne
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